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Vision : performances sous conditions

Performance de la vision

La performance visuelle correspond à la capacité d’une personne à détecter, identifier et analyser les détails entrant dans son champ visuel. Cette performance dépend des exigences de la tâche effectuée ainsi que de la perception de cette tâche (qui elle-même est liée d’une part à l’éclairage dans une situation donnée et d’autre part aux possibilités visuelles de chaque observateur).

Une bonne perception lumineuse dépend de différents facteurs comme :
– la luminance de la tâche visuelle et de son environnement
– le contraste des luminances
– l’éblouissement
– la perception des couleurs.

Afin de déterminer la performance visuelle, il est donc possible de distinguer des caractéristiques objectives (qui seront caractérisés par la visibilité) et des caractéristiques subjectives propre à chaque observateur.

La CIE 19.2 (An Analytic Model for Describing the Influence of Lighting Parameters upon Visual Performance) détaille tous les paramètres qui influence la vision.

Éléments objectifs

Les principaux éléments à travailler sont définis dans la norme NF EN 12 464-1 d’éclairage des lieux de travail intérieur.

La tâche visuelle

Des caractéristiques de la tâche visuelle traitée dépendront les performances visuelles : en effet, plus les détails seront petits et les différences minimes, plus les exigences en termes de qualité d’éclairage seront élevées, notamment en terme d’éclairement.

Afin de caractériser ces différentes situations, des classes de qualité ont été définies et reliées à la limitation de l’éblouissement.

L’environnement

Les environnements de travail doivent être pensés en prenant en compte des considérations visuelles. Il est important par exemple d’avoir des couleurs plutôt claires (un plafond noir est fortement déconseillé) et un contraste de couleurs ni trop fort (ce qui obligera l’œil à un fort travail d’adaptation) ni trop faible (une pièce trop uniforme conduit à la somnolence).

Toute surface spéculaire doit être évitée pour ne pas générer de réflexions indésirables et d’éventuels éblouissements (préférer les surfaces satinées ou mates). L’éclairage naturel doit lui aussi être soigneusement étudié pour ne pas provoquer de gêne.

Les caractéristiques de l’environnement doivent évidemment être reliés aux tâches visuelles exercées dans le lieu.

L’éclairage artificiel

L’éclairage artificiel doit être suffisamment puissant pour générer un éclairement suffisamment (la performance visuelle augmente – jusqu’à un seuil – avec le niveau d’éclairement) et éventuellement dirigé pour ne pas provoquer d’éblouissement. Le type de luminaire et la répartition lumineuse dépend sensiblement du type de tâche visuelle, voir quelques cas pratiques.

L’uniformité d’éclairement est également importante pour ne pas provoquer une adaptation trop fréquente de l’œil.

Enfin, la nature du spectre électromagnétique de la source est également très important pour deux raisons :
– de la qualité du spectre dépendra la bonne perception des couleurs, voir IRC.
– du couple éclairement/température de couleur dépendra le confort de l’utilisateur, voir le diagramme de Kruithof ci-dessous :

Éléments subjectifs

En plus de ces éléments objectifs dans un environnement donné avec un éclairage donné, des caractéristiques de l’observateur (comme l’âge) dépend également la performance visuelle. La norme NF X 35-103 (Ergonomie, principes d’ergonomies visuelle applicable à l’éclairage des lieux de travail) reprend ces paramètres.

Influence de l’âge

Avec l’âge la performance visuelle s’altère pour les couleurs mais aussi pour la sensibilité aux contrastes et pour l’éblouissement : une attention particulière doit donc être apportée d’une part à l’environnement et d’autre part à l’éclairage artificiel.

Rapport éclairement/efficacité au travail

Enfin, différents paramètres viennent modifier la performance visuelle comme :
– la durée du travail
– la fatigue visuelle, une baisse de vigilance ou de concentration
– la prise de certains médicaments, alcool ou drogue
– l’expérience de l’observateur
– la motivation de l’observateur
– la position des détails dans le champ visuel.

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