Source et lampe : caractéristiques, performances et utilisations
La technologie utilisée pour fabriquer les lampes implique des caractéristiques de sources lumineuses extrêmement variées, par le type de fonctionnement, leurs performances mais également par leurs formes et leurs culots.
Pendant des années, choisir une lampe a été un compromis entre un certain nombre de paramètres comme :
– le coût ;
– l’efficacité lumineuse (voir la performance énergétique et les calendriers de bannissements des lampes sur le site de l’Union Européenne ou de Lighting Europe) ;
– la durée de vie ;
– la température de couleur proximale (la couleur émise par la lampe) ;
– le rendu des couleurs (mesuré par l’IRC, l’Indice de Rendu des Couleurs) ;
– les puissances ;
– l’encombrement ;
– le type d’appareillage ;
– la possibilité de gradation ;
– la vitesse de réallumage à chaud (pour les luminaires de secours par exemple) ;
– …
Depuis 2015 environ (et suivant les types de lampes), les LEDs ont petit à petit éclipsé toutes les autres sources par leurs propriétés très intéressantes (efficacité, durée de vie, réactivité, IRC…). Les économies d’échelle ont permis de diviser leur prix par 5 également en quelques années.
Caractéristiques par type de source
Voici un résumé des caractéristiques des lampes utilisées dans l’éclairage professionnel (données prises dans les catalogues des plus grandes marques européennes) :
Type de sources | Coût | Efficacité (lm/W) | Durée de vie (h) | IRC | Puiss.(W) | Appar. | Gradation | Spécifique |
Incandescence | Excellent marché | <15 | 1 000 à 2 000 | 100 | 5 à 100 | Non | Découpage de phase | – |
Halogène | Très bon marché | 10 à 30 | 2 000 à 5 000 | 100 | 5 à 2000 | Non | Découpage de phase | – |
Tube T5/T8 | Bon marché | 80 à 115 | 20 à 35 000 | 50 à 100 | 14 à 120 | Oui | Electronique, baisse d’efficacité | Fort encombrement |
Fluocompacte avec ballast déporté | Bon marché | 50 à 90 | 6 à 10 000 | 50 à 100 | 5 à 120 | Oui | Electronique suivant lampe, baisse d’efficacité | Fort encombrement |
Fluocompacte avec ballast intégré | Bon marché | 40 à 75 | 6 à 20 000 | 50 à 100 | 5 à 75 | Non | Lampe spécifique | Fort encombrement |
Sodium basse pression | Bon marché | 140 à 200 | 10 à 18 000 | Non significatif | 18 à 180 | Oui | – | Fort encombrement |
Sodium haute pression | Bon marché | 70 à 140 | 15 à 35 000 | 20 à 80 | 35 à 1000 | Oui | Electronique si ≤ 150 W Réduction de puissance sur un seuil si > 150 W* |
Faible encombrement, réallumage après quelques minutes |
Halogénures (ou iodures) métalliques | Bon marché | 80 à 120 | 6 à 20 000 | 60 à 90 | 20 à 3500 | Oui | Electronique si ≤ 150 W Réduction de puissance sur un seuil si > 150 W* |
Faible encombrement, réallumage après quelques minutes |
Vapeur de mercure (ballon fluo) | Bon marché | 40 à 60 | 8 à 20 000 | 40 à 70 | 50 à 1000 | Oui | – | Faible encombrement, réallumage après quelques minutes |
LED | Correct | 150 à 220 | 50/100 000 | Jusqu’à 90 | – de 1 à 40W pour les modules LED – de 1 à 20W pour les lampes LED |
Oui | Electronique, augmentation d’efficacité | Attention à l’échauffement et à l’éblouissement |
OLED | Très cher | Jusqu’à 50 | 15 000 | Jusqu’à 90 | Suivant surface | Oui | Non significatif |
* Décrochage vers 40% du flux donc attention au mode de commande (notamment bouton poussoir et 1/10V) : si la lampe décroche, il est alors nécessaire d’attendre qu’elle refroidisse pour la rallumer
Utilisations par type de source : les LED ont pris le pouvoir !
Voici également un résumé des principales utilisations de ces lampes (et sur la page dédiée une utilisation des différentes sources par type de luminaire) :
Type de sources | Caractéristiques principales | Type de bâtiment | Luminaires | Type de besoin |
Incandescence | Peu cher, très faible efficacité, faible durée de vie, excellent IRC | Quasiment inutilisé maintenant, voir norme | Vieux luminaires ou très spécifiques (haute température) | Applications spécifiques comme les très hautes températures |
Halogène | Peu cher, faible efficacité, faible durée de vie, excellent IRC | Quasiment inutilisé maintenant, voir norme | Vieux luminaires ou très spécifiques (haute température) | Applications spécifiques comme les très hautes températures |
Tube T5/T8 | Bon marché, très bonne efficacité, longue durée de vie, bon IRC | N’est plus utilisé | Uniquement relamping sur installation existante | |
Fluocompacte avec ballast déporté | Bon marché, bonne efficacité, bonne durée de vie, bon IRC | N’est plus utilisé | ||
Fluocompacte avec ballast intégré | Bon marché, efficacité moyenne, durée de vie moyenne, bon IRC | N’est plus utilisé | ||
Sodium basse pression | Bon marché, excellente efficacité, durée de vie moyenne, couleur orangé, très mauvais IRC | N’est plus utilisé | Uniquement relamping sur installation existante | |
Sodium haute pression | Bon marché, très bonne efficacité, durée de vie moyenne, IRC moyen, délai pour rallumage à chaud | N’est plus utilisé | Uniquement relamping sur installation existante | |
Halogénures (ou iodures) métalliques | Bon marché, bonne efficacité, durée de vie moyenne, bon IRC, délai pour rallumage à chaud | N’est plus utilisé | Uniquement relamping sur installation existante | |
Vapeur de mercure (ballon fluo) | Faible efficacité | Inutilisé (interdit en 2015) | Uniquement relamping sur installation existante | |
LED | Cher, excellente efficacité, très bonne durée de vie, bon IRC, éclairage ponctuel (attention à l’éblouissement et à l’échauffement) | Tertiaire, architectural, industriel, logement | Toute application sauf grande chaleur | Très bonne efficacité, longue durée de vie, toutes dimensions |
OLED | Très cher, efficacité moyenne, durée de vie moyenne, éclairage surfacique | Prototype, très haut de gamme design | Design innovant (notamment éclairage à partir d’une surface courbe) |
Amélioration de l’efficacité des sources
Par souci environnemental, des classifications des lampes (et de leur appareillage associé) ainsi que des calendriers pour bannir les éléments les moins performants d’un point de vue de l’efficacité énergétique sont développés régulièrement, voir sur le site de l’Union Européenne ou de Lighting Europe et également les étiquettes énergétiques et les normes associées.
Par exemple pour les LED, la classification est basée sur la directive EU 874/2012. Cette classification n’est pourtant pas utilisée dans l’éclairage professionnel car trop compliquée.
En effet, l’efficacité en lm/W est une donnée courante et bien souvent suffisante alors que la EU 874/2012 établit des classifications dépendant notamment de :
– de l’angle de diffusion
– du flux
– du courant
– de la puissance.
Il est donc nécessaire de faire un calcul pour chaque utilisation, ce qui rend impossible son adoption par le marché.
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