Eclairage vertical
Introduction
L’éclairage en général est produit du haut vers le bas en prenant peu en compte les surfaces verticales : l’éclairage vertical consiste justement à éclairer ces murs ou parois.
Le traitement de cet éclairage est marginal et singulier. Pourtant, il est capital car les parois verticales sont très majoritairement les surfaces qui sont exposées au champ visuel d’un observateur dans une position standard (debout ou assis), → voir le traitement des plafonds qui va de pair.
De l’éclairage vertical procède donc l’impression visuelle première de l’observateur et les exemples de mauvais traitements sont courants, comme par exemple des hublots à hauteur de visage dans des couloirs ou des escaliers : le niveau d’éclairement général est faible mais l’œil perçoit la luminance forte du hublot, ce qui conduit à un fort contraste de luminance donc à un éblouissement.
Pourtant, ce traitement très subtil et bien étudié peut donner une impression lumineuse qualitative à l’observateur. La lumière sculpte l’espace et à ce titre l’éclairage vertical est un élément essentiel de la mise en valeur architecturale. Il vient en général en complément d’un éclairage fonctionnel classique et peut être particulièrement intéressant pour dynamiser un lieu dans le cas d’un éclairage d’ambiance.
Il est couramment utilisé dans les projets architecturaux forts ou dans les lieux de fêtes (en intérieur ou en extérieur) ou dans des applications très spécifiques comme l’éclairage de tableaux dans les établissements scolaires ou des œuvres d’art dans les musées par exemple.
A noter
Un bon éclairage vertical se doit d’avoir une luminance faible pour ne pas éblouir l’observateur.
Caractéristiques
Il existe deux types d’éclairage verticaux :
– un éclairage uniforme sur un mur pour donner une impression de clarté et souligner l’unité de la paroi
– des variations d’intensité lumineuse ou la mise en place de jeux d’ombres et de lumières pour créer un effet graphique ou pour une mise en valeur architectural (forme, matière, textures…).
A noter
La couleur, statique ou dynamique, peut venir compléter de manière intéressante ce travail de mise en valeur, comme par exemple dans des installations extérieurs ou des lieux de fêtes (concert, bars…).
L’éclairage vertical peut être réalisé par des luminaires dirigés vers la paroi :
– des luminaires encastrés au plafond ou des plafonniers/suspensions asymétriques,
– des projecteurs installés au plafond ou sur une partie verticale,
– des encastrés de sols (généralement en extérieur),
– éventuellement des appliques murales.
Il est par contre contre-productif d’utiliser des luminaires type hublots qui d’une part n’éclairent pas les éléments verticaux et d’autre part peuvent provoquer un éblouissement.
Le tout doit être bien sûr cohérent avec le projet d’éclairage et validé par une étude d’éclairage.
Synthèse
Voici quelques éléments de comparaison entre un éclairage fonctionnel et un éclairage vertical :
Eclairage fonctionnel | Eclairage vertical | |
Objet | Efficacité avec paramètres de confort normés (éclairement moyen à maintenir, uniformité d’éclairement, IRC, UGR…) |
Mise en valeur, ambiance particulière |
Sensation | Confort lumineux | Clarté, esthétique, dynamisme |
Couleur | Blanc | Possible |
Type | Eclairage généralement par le haut | Eclairage projeté sur une paroi |
Caractère | Indispensable | Optionnel |
Destination | Tout bâtiment | Bâtiment à l’identité architectural forte Lieu spécifique (salle de concert, bar…) |
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