Ballast et driver : théorie
Les lampes de type «luminescent», c’est-à-dire en pratique la grande famille des lampes à décharge (sodium, halogénures – ou iodures – métalliques et fluorescence) ainsi que les LED/OLED, ont un principe physique qui ne leur permet pas de fonctionner directement sur un réseau électrique en 230V et 50Hz.
Il est donc nécessaire d’intercaler un élément appelé « appareillage » (« ballast », « alimentation » ou « driver » suivant les cas) entre le réseau type EDF et la source et il est possible de distinguer deux types : les lampes à décharge et les LED/OLED. Voir la page dédiée pour le détail des divers fonctionnements.
Lampes à décharge
Solution magnétique
En effet, suivant leur principe physique, il est nécessaire dans un temps de générer une forte différence de potentiel électrique (appelée décharge électrique, d’où le nom de « lampe à décharge ») pour ioniser le gaz (par un amorceur ou un starter) et ensuite – la résistance du gaz diminuant rapidement lors de l’excitation – de limiter l’intensité du courant pour ne pas dépasser des valeurs trop importantes pour la lampe, ce qui est réalisé par un ballast magnétique.
A noter
Un ballast en électricité est un composant ayant pour fonction de limiter l’intensité, d’où l’appellation courante de « ballast » pour le composant principal de l’appareillage des lampes à décharge.
Enfin, il est important pour ne pas perturber le courant fourni de limiter le déphasage et donc la consommation d’énergie réactive – ce qui pourrait de plus entraîner des risques de surdimensionnement d’installation électrique et également de surfacturation dans certains pays comme la France -, ce qui est réalisé par un condensateur.
Voir la page dédiée pour le détail du fonctionnement.
Solution électronique
Toutes ces fonctions peuvent être réalisées depuis les années 1990 par un unique composant appelé ballast électronique. Ce dernier est plus cher, plus fragile mais également plus performant car il permet de produire un courant haute fréquence (par exemple 40 000Hz) bien plus efficace pour les lampes que le 50Hz des ballasts magnétiques. Voir la page dédiée pour la comparaison entre un ballast magnétique et un ballast électronique.
LED/OLED
Les LED ou les OLED ont une technique tout autre. Le boitier électronique inséré avant les sources et couramment appelé « alimentation » ou « driver » fournit les caractéristiques de courant selon les besoins définis par les fabricants de LED/OLED.
Cette alimentation pour alimenter ces composants électroniques peut être de deux types :
– alimentation à courant constant (intensité constante) pour les LED de puissance, donc pour l’éclairage
– alimentation à tension constante pour les faibles puissances : 12V (signalétique) ou 24V (décoratif ou RGB).
Synthèse
Pour plus de détails sur ces solutions, voir la page dédiée.
Type | Applications | Appareillage | Fonctions |
Lampe à décharge (fluorescence, iodures et sodium) |
Puissance inférieure à 150W | Ballast électronique | Tout |
Toutes puissances | Ballast magnétique | Limite l’intensité du courant pour ne pas détériorer la lampe | |
Starter (fluorescence) ou amorceur (non fluorescence) | Produit la tension d’amorçage | ||
Condensateur | Limite le déphasage (et donc l’énergie réactive) | ||
LED/OLED | Éclairage | Alimentation à courant constant | Tout |
Signalétique/décoratif | Alimentation en tension constante |
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